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BREST 2000

TOUT LE MONDE a entendu parler de Brest et Douarnenez 2000 : trois mille bateaux, un million de visiteurs … eh bien sûr, nous y étions !

Pourtant tout avait bien mal commencé . La météo est toujours incertaine (il faut bien l’avouer) dans cette contrée, malgré tout chère à notre cœur, et en cette mi juillet ses caprices ont failli gâcher la fête. Selon les ouï-dire, environ 600 voiliers n’ont pas pu atteindre le port de Brest. Notamment ceux qui  partaient des côtes britanniques.

Nous étions 6 Requin : Chagrin, Antinéa, Aquarelle, La Bellone…Certains ont été contraints d’arriver par la route, d’autres ont dû attendre une amélioration du temps ou carrément renoncer. Et puis il y a ceux pour qui ça ne devait pas poser de problèmes, car ils venaient de toutes façons par la route, et qui ont avalé un Paris-Brest de 22 heures à cause de deux pneus crevés… C’est rien, ça se digère très bien quand c’est pour aller à Brest 2000.

A Brest même, les festivités se déroulaient du 13 au 16 juillet, avec la régate partant pour Douarnenez le lundi 17.

Le 12 au soir l’accès au port était fermé aux visiteurs et un repas était fourni à tous les équipages. Il faut vous dire que participer aux rassemblements de vieux gréements de Brest en tant qu’équipage c’est le rêve ! Tout est pris en charge, pas besoin de prendre des bains de foule pour profiter de la fête, et sur l’eau, le spectacle est unique.

Nous avions la chance d’être regroupés au club de la Marine, certains amarrés à un quai flottant, d’autre au mouillage, . A quelques mètres de nous, deux corps morts étaient réservés aux quatre Pen Duick qui participaient aussi à la fête ! En face de notre ponton se trouvaient les stands du photographe Philip Plisson et de la récente association Eric Tabarly. Un peu plus loin étaient exposées les fameuses « toiles de mer » : à l’origine des planches de bois envoyées à tous les skippers en 92 et 96, ils n’avaient d’autre consigne que de renvoyer leurs créations artistiques dans les délais. Résultat : des chef-d’œuvre de beauté et d’originalité, peintures mais aussi pyrogravures, sculptures en bas-relief, collages et assemblages de toutes sortes… J’en passe et des meilleures (comme la sculpture d’un grand vaisseau toutes voiles dehors fabriquée en pâte à pain, ou la création et réalisation d’un jeu de société dédié à l’événement).

Là-bas, tout est conçu pour le plaisir des yeux, à toutes les échelles. A terre, on pouvait admirer et visiter de nombreux prestigieux navires, notamment sur la Penfeld, la rivière où se trouve l’arsenal militaire. L’accès qui est normalement interdit, s’effectue par un long tunnel. On pouvait y voir par exemple le flambant neuf  Stadt Amsterdam, ou le Courier tout en bois sculpté peint, flanqué de ses quatre vigies (dont une sur le bout-dehors) qui arborait son pavillon à l’emblème de la Russie tsariste.

Mais en fait, (que cela reste entre nous), les veinards, ceux qui en prennent vraiment plein les yeux, c’est ceux qui n’ont pas dû s’embêter à prendre un ticket d’entrée, et qui profitent de leur séjour à bord pour passer tout leur temps sur la rade de Brest, car le spectacle, il est sur l’eau !

Des centaines des voiles de toutes les sortes et de toutes les couleurs, des navires, du plus petit au plus grand du monde : le russe SEDOF avec ses quatre mâts qui a eu interdiction de quitter le quai jusqu’au lundi.

L’événement rassemble tous les vieux gréements, conservés, restaurés ou construits à l’identique, et invite même les bateaux de l’autre bout du monde comme les jonques ou la pirogue polynésienne. On laisse même la place à certaines excentricités : un petit voilier tout neuf  taillé dans un bloc de granit massif . Il est inspiré d’une légende viking et il parvient à flotter !

Nulle part ailleurs on ne peut voir autant de merveilles d’un seul coup et pendant des heures on ne sait plus ou donner de la tête. Heureusement, le temps s’est vite arrangé et est devenu magnifique à partir du samedi. Toutes les festivités ont pu avoir lieu, feux d’artifice, concerts, parades, régates (plusieurs dizaines de yoles s’étaient rassemblées pour l’événement, La Belle Poule et L’Etoile ainsi que les fameuses bisquines, La Granvilaise et La Cancalaise, qui se sont également prises au jeu).

On peut regretter le manque de vent pour la grande régate qui a obligé beaucoup à sortir au moteur, mais qui d’un autre côté a forcé certains à sortir toute leur toile pour nous offrir ce spectacle unique au monde.

La fête se poursuivi à Douarnenez, sous un soleil radieux,  pour tous ceux qui eurent la bonne idée de s’y rendre.

Pour notre part, elle se termina là,, et nous primes le chemin du retour , ravis de cette troisième participation, et déjà partant pour la prochaine…

  Valentine B.

 

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